mercredi 4 septembre 2013

ENVIRONNEMENT : ICPE, améliorer la gestion de crise et des "événements incommodants"

Un rapport remis suite à l'incident de janvier à l'usine Lubrizol (Rouen) suggère de ne pas se limiter aux risques majeurs et de prendre en compte les "incommodités" afin d'introduire une gestion de ces événements distincte de la gestion de crise.

Lundi 2 septembre, le Conseil général de l'économie, de l'industrie, de l'énergie et des technologies (CGEIET) a rendu public un rapport sur l'organisation de l'alerte, de l'information et de la gestion de crise en cas d'accident industriel dans la perspective de la création d'une force d'intervention rapide.
Le document, finalisé en mai 2013 et destiné aux ministres de l'Intérieur et de l'Ecologie, fait suite à l'incident survenu le 21 janvier 2013 à l'usine Lubrizol de Rouen. Cet incident a entraîné d'importantes émanations de mercaptans, des gaz soufrés extrêmement malodorants, qui ont incommodé de nombreux Français de la Normandie jusqu'à Paris. "La procédure prévue au plan d'opération interne (POI) de l'exploitant pour maîtriser ce type d'incident n'ayant pas suffi, le traitement de celui-ci a duré quasiment une semaine", rappelle le document, ajoutant que l'événement a "provoqué la saturation des standards des services d'urgence, et déclenché une importante pression médiatique au niveau national".
Afin d'éviter de telles situations, le document de 73 pages soumet pas moins de 35 recommandations clés hiérarchisées en trois groupes.

Le rapport propose [également] de "constituer au niveau national, par conventions entre l'État, ses organismes publics d'appui technique et les organisations professionnelles intéressées, une « force d'intervention rapide » destinée à renforcer les services publics et les entreprises impliquées dans un accident industriel". En l'occurrence il s'agit surtout d'améliorer la compétence locale dont dispose l'Etat grâce, notamment, aux pôles "risques" interrégionaux du réseaudes Directions régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal), de la Direction générale de la prévention des risques (DGPR) et de l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris). Un appui à la Dreal de Haute-Normandie qui "a plutôt bien fonctionné", mais dont l'amélioration reste possible.

Parmi les améliorations, le rapport propose en particulier de passer, entre l'État et l'Ineris, une convention cadre d'intervention en cas de crise s'installant dans la durée. De même le document souligne la nécessité de se préparer à une éventuelle défaillance de l'industriel qui n'assumerait pas ses responsabilités en cas d'incident. Pour y remédier, le document appelle à "rechercher avec les organisations professionnelles concernées (Union des industries chimiques, l'Union française des industries pétrolières…) les modalités de création d'un dispositif d'entraide mutuelle des industriels en cas d'accident".

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Source : actu-environnement.com, le 03 septembre 2013
Visuel : 20minutes.fr

ENVIRONNEMENT : Gestion de l'eau, quel niveau de risque est acceptable ?

Dans un rapport, l'OCDE se penche sur le niveau de risque acceptable concernant les inondations ou l'approvisionnement en eau potable. Elle détaille également des initiatives pour adapter la gestion de l'eau au changement climatique.

Comment établir un niveau de risque acceptable concernant la gestion des inondations ou l'apport en eau potable ? C'est la question à laquelle tente de répondre l'OCDE dans un rapport "Water security for better lives" rendu public le 2 septembre, précisément durant la semaine mondiale de l'eau (du 1er au 6 septembre).
D'ici 2050, plus de 40 % de la population mondiale sera soumise à un stress hydrique prononcé, et près de 20 % exposée aux inondations, selon le document. D'un point de vue économique, les actifs menacés par les inondations représenteraient près de 45.000 milliards USD en 2050.
La situation diffère toutefois selon les pays : tandis que la demande en eau devrait diminuer dans la zone OCDE (de 1.000km3 en 2000 à près de 900km3 en 2050), elle augmentera dans les BRIICs (de 1.900km3 en 2000 à 3.200km3 en 2050) et le reste du monde (de 700km3 en 2000 à 1.300km3 en 2050). Selon une publication (Brown et Lall, 2006) il existerait une corrélation entre la variabilité des précipitations et le PIB (produit intérieur brut).
Les pays développés devront faire face quant à eux à des problèmes de pollutions et de rénovation des réseaux vieillissants.

Aujourd'hui, la gestion des risques de l'eau s'avère majoritairement axée sur la protection des biens en cas de catastrophes, une préparation à l'urgence et beaucoup moins sur la sécurité de l'eau à long terme.

Pour l'OCDE, une première étape indispensable consiste à une évaluation scientifique des risques (exposition et vulnérabilité des populations, des écosystèmes et des activités) ainsi que la compréhension de sa perception.
L'organisation liste différentes pistes comme l'identification des utilisations et leurs valeurs associées ou encore l'évaluation de la vulnérabilité de certains secteurs. "La sophistication de l'évaluation du risque doit correspondre au niveau de risque" pointe dans son rapport l'OCDE.
Elle estime que des objectifs devraient être fixés pour sécuriser ces questions de façon concomitante avec ceux d'autres domaines comme la politique agricole ou énergétique.

L'OCDE recommande de favoriser des structures de gouvernance qui mettent l'accent sur la coordination des prises de décisions (par exemple, l'examen systématique des grandes décisions politiques par des groupes de travail inter-ministériel) . 
Pour elle, la réglementation devrait évoluer de manière à maintenir cette pression.

"'L'eau n'est pas seulement un secteur clef pour l'adaptation, elle est également une ressource essentielle, ainsi qu'une menace potentielle, affectant un certain nombre d'autres domaines politiques : énergie, agriculture, infrastructures, biodiversité et santé", pointe l'OCDE.

Selon le document, presque tous les pays prévoient une aggravation des risques liés à l'eau sous l'effet du changement climatique. Trente‑deux pays classent les événements extrêmes (inondations et/ou sécheresses) parmi leurs principales préoccupations et 23 considèrent comme un problème majeur la pénurie d'eau et pour 15 pays ce serait la qualité de l'eau, tandis que les impacts sur l'approvisionnement en eau et d'assainissement ont été signalées par 16 pays.

Certains pays révisent leurs lois et réglementations en conséquence, comme les limites durables de captage de l'eau, l'aménagement du territoire, etc. D'autres adaptent leurs instruments économiques (par exemple tarifs de l'eau, taxes environnementales liées à l'eau, systèmes d' assurance contre les inondations, etc. ) pour réduire les pressions. Toutefois seule une poignée de pays ont commencé à aborder explicitement la question du financement pour gérer ces risques.

ENVIRONNEMENT : Il faut protéger la Haute mer coûte que coûte


La première réunion post-Rio +20 a envisagé des mesures juridiques pour la protection de la haute mer. Mais pour la haute mer Alliance (HSA), le navire a mis les voiles, lentement et entravé par des vents contraires glacées, mais il a mis les voiles.

Explications : lors de la réunion post Rio +20, un soutien fort à entamer des négociations en vue d'un nouvel accord d'exécution au titre du droit de la Convention de la mer (UNCLOS) pour protéger et conserver la biodiversité marine en haute mer provenaient de nombreux États, y compris le G77 et la Chine, l'Union européenne, l'Australie, le Mexique et la Nouvelle-Zélande.

Pourtant, l'opposition, caractérisé par des tentatives de ralentir considérablement l'élan vers l'avant est resté ferme, même s’il provenait d’une petite minorité, a estimé la HSA .

Sofia Tsenikli de membre HSA Greenpeace International, a déclaré: «Les gouvernements ont encore choisi de nouveau à investir plus de temps à parler plutôt que d'agir pour sauver les hautes mers. L'horloge de l'océan est compté, nous espérons que les pays cessent de traîner les pieds lors de la prochaine ronde de négociations, et enfin donner le feu vert, ils auraient dû le faire à Rio l'an dernier, un nouvel accord pour protéger la vie marine, dont nous allons tous dépendent pour survivre ».
Rappelons que le document final de Rio+20, note que les Etats doivent prendre une décision sur l'élaboration d'un tel instrument à la fin de la 69e session de l'Assemblée générale de l'ONU. Cette session commence en Septembre 2014 et dure 12 mois.
Lisa Speer de NRDC a déclaré: « la haute mer appartient à toute l'humanité, et il est dans l'intérêt de l'humanité tout entière que la société civile participe à des discussions sur son avenir et que ces discussions sont ouvertes, transparentes et inclusives. Il ne peut y avoir aucune justification à l'exclusion des scientifiques, des universitaires, des experts juridiques et des représentants de millions de personnes parlent des océans ». affaire à suivre…


Source : actualites-news-environnement.com, le
  

mardi 3 septembre 2013

ENVIRONNEMENT : 12 nouveaux sites classés en France

 
Douze nouveaux sites ont été classés par décrets publiés au Journal Officiel les 24 et 25 août 2013, s'est félicité le ministre en charge de l'Ecologie Philippe Martin le 29 août dans un communiqué.

Parmi ces sites "nouvellement protégés" figurent le massif du Concors (Bouches-du-Rhône), l'Estuaire de la Charente (Charente-Maritime), le massif du Canigou (Pyrénées-Orientales), le site des Salines à la Baie des Anglais en Martinique ou encore les Gorges du Gardon et les garrigues nîmoises (Gard). Certains d'entre eux sont déjà labellisés Grand Site de France, rappelle le ministère.

Pour l'heure, vingt-six classements de sites ont été retenus en 2013, "représentant une superficie de plus de 80.000 hectares nouvellement protégés". Ils "viennent abonder un fichier national des sites classés qui compte près de 2.700 références", soit plus d'un million d'hectares préservés.

Source : actu-environnement, le 30 août 2013

SAVOIRS : ICPE et risques sanitaires, un nouveau guide de l'Ineris

L'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris) a publié le 28 août un guide portant sur l'impact sanitaire des installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE).

"La démarche intégrée se déroule en quatre étapes", précise l'Institut : évaluation des émissions de l'installation, évaluation des enjeux et des voies d'exposition, évaluation de l'état des milieux et évaluation prospective des risques sanitaires. Les résultats de cette démarche doivent permettre de définir les prescriptions des autorisations d'exploiter nécessaires à la protection de la santé et proportionnées aux enjeux, conformément au code de l'environnement.

Ce document, qui met à jour le guide Ineris de 2003 relatif à l'évaluation des risques sanitaires (ERS) dans les études d'impact des ICPE, prend en compte le retour d'expérience sur l'application de l'ERS et les réflexions d'un groupe de travail regroupant notamment le ministère de l'Ecologie, le ministère de la Santé, les directions régionales de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal) et les agences régionales de santé (ARS).

Source : actu-environnement, le 30 août 201
Mots clés : ICPE, écologie, DREAL, ERS

DD : En maison ou en immeuble, avec CitéGreen, les Sévriens gagnent des cadeaux quand ils trient

Déjà 400 familles sévriennes se sont inscrites gratuitement sur citegreen.com. 
Depuis mai dernier, en s'inscrivant sur CitéGreen, les habitants de Sèvres peuvent gagner des points en fonction de la performance de tri de la Ville.
Pour le moment, c'est la performance collective qui est récompensée. Un dispositif individualisé sera mis en place dans les mois prochains.

Concrètement, les habitants de Sèvres ont reçu un courrier les invitant à s’inscrire sur le site www.citegreen.com, sur la base du volontariat et gratuitement. Une puce électronique située sur le bac de tri est lue par le camion de collecte des déchets à chacun des passages et évalue le poids ou le volume des déchets. Le compte des Sévriens est alors automatiquement crédité de points en fonction des déchets triés, entre 20 et 30 points en moyenne par semaine. Dans les habitats collectifs, les points collectivement gagnés sont répartis sur l’ensemble des habitants inscrits sur le site de CitéGreen.



Les adhérents au programme pourront transformer leurs points contre des cadeaux et offres promotionnelles de marques partenaires, sélectionnées pour leur engagement et leur politique en faveur du développement durable, et de commerçants locaux participant à l’opération.


À travers le dispositif CitéGreen, Grand Paris Seine Ouest et Sèvres entendent encourager le geste du tri sur le territoire avec une incitation positive, ludique et pédagogique. Cette initiative participe à la réalisation de l’objectif de recyclage de 75 % des déchets d’emballages ménagers fixé par le Grenelle de l’environnement. 


Avec CitéGreen, GPSO souhaite augmenter de 20 % la quantité d’emballages ménagers et journaux magazines collectés pour atteindre 49 kg par habitant et par an d’ici 2016. Il s’agit également d’améliorer qualitativement le tri des déchets avec un objectif de réduction de 15% à 10% du taux d’erreur constaté dans les bacs jaunes.

Dans la lignée de l’Agenda 21 communautaire adopté en 2011, le programme de prévention local des déchets vise à modifier durablement les comportements des ménages pour une consommation responsable.



Source : GPSO, lettre d'information n°10
Le site de citigreen 
Mots clés : éducation au Développement Durable, déchets, tri, recyclage

RSE : Grand Paris Seine Ouest et Carrefour dévoilent leurs trucs et astuces

Les vendredi 6 et samedi 7 septembre 2013, le magasin Carrefour Market de Boulogne-Billancourt est la première grande surface du territoire à accueillir l'opération "Trucs et astuces pour être bien dans son assiette" initiée par Grand Paris Seine Ouest. Il s'agit de donner aux habitants les clés pour acheter malin et ainsi, réduire leur caddie, mieux manger et moins gaspiller. Au menu de ces deux journées : 6 séances de coaching de 40 minutes en rayon, des animations sur le stand, un jeu concours des meilleures recettes anti-gaspillage et la distribution de carnets de courses.
L’opération « Trucs et astuces pour être bien dans son assiette » s’inscrit dans le programme local de prévention des déchets de Grand Paris Seine Ouest (GPSO). En effet, une meilleure alimentation et la réduction des déchets commencent par de bonnes habitudes de courses au quotidien, et se terminent par des gestes éco-responsables, tels que le compostage et le recyclage.

Le programme local de prévention des déchets adopté par GPSO en 2011 a pour objectif de réduire de 7 % le tonnage global d’ordures ménagères d’ici 2015.

Source : GPSO,  lettre d'information GPS n°10
Mots clés : éco-responsabilité, déchets, tri, GPSO