L'Anses
actualise son avis de 2009 sur l'impact sanitaire des radiofréquences sans y
apporter de réelles modifications. Explications.
"Compte tenu [des nouveaux éléments pris en compte], il n'apparaît
pas fondé, sur une base sanitaire, de proposer de nouvelles valeurs limites
d'exposition [aux radiofréquences] pour la population générale",
a estimé l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), le mardi 15 octobre, à
l'occasion de la mise à jour de l'évaluation des risques liés à l'exposition
aux radiofréquences.
Si cette actualisation n'apporte pas de grand changement
par rapport à celle de 2009, l'Anses maintient néanmoins son message de
prudence, notamment concernant les populations à risques, telles que les
utilisateurs intensifs et les enfants.
Ce nouvel avis s'appuie sur les travaux d'un groupe d'experts des divers
sujets évalués piloté par un comité ad hoc composé de 16 membres. Parmi
le millier de nouvelles études identifiées, seules 360 ont effectivement été
retenues pour cette nouvelle évaluation qui a mobilisé l'agence pendant deux
ans et s'est concrétisée par un rapport de 400 pages.
L’Anses admet toutefois l’existence d’effets biologiques
chez l’Homme et l’animal, mais avec des niveaux de preuve limités. Elle pointe
également les troubles du sommeil, de la fertilité mâle ou encore des
performances cognitives. Selon l’agence, ces effets seraient bénins puisqu'il
s'agit "[de] changements généralement réversibles"
S'il n'y a pas d'effets sanitaires avérés, "certaines
publications évoquent néanmoins une possible augmentation du risque de tumeur
cérébrale, sur le long terme, pour les utilisateurs intensifs de téléphones portables".
Des résultats "en cohérence" avec le classement des radiofréquences comme "cancérogène
possible" pour les utilisateurs intensifs, proposé en juin 2011 par le
Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l'Organisation
mondiale de la santé (OMS).
L'Anses maintient donc ses précédentes recommandations et notamment le recours au kit mains libres, l'utilisation de téléphones affichant le Débit d'Absorption Spécifique (DAS) le
plus faible et l'usage modéré pour les enfants.
L'Anses assure également que "l'apparition de la 4G, en plus
de la 2G et de la 3G, va conduire à une augmentation des expositions"
et juge nécessaire la réalisation d'"études préalables" au
développement des réseaux. Recommandation difficile à appliquer puisque le déploiement de la 4G est déjà bien avancé et que les utilisateurs -intensifs ou non- peuvent en profiter depuis avril 2013.
* Définition d'un utilisateur intensif, [Publié sur actu-environnement.com] :
Pour l'Anses, il s'agit d'une personne
utilisant quotidiennement et plus de 30 minutes par jour un téléphone mobile
pour passer ou recevoir des appels (un usage à distinguer de l'envoi de
messages écrits) et cela pendant 20 à 25 ans. Bref, il s'agît d'"utilisateurs
réguliers", selon Marc Mortureux, le directeur de l'Anses.
Sources :
Actu-environnement, le 15 octobre 2013
20Minutes, le 02 avril 2013
Visuel : sante13.fr
Mots clés : téléphones portables, Antennes relais, 4G, radiofréquences, Anses, santé environnementale, DAS, sécurité sanitaire, troubles du sommeil, fertilité mâle
Mots clés : téléphones portables, Antennes relais, 4G, radiofréquences, Anses, santé environnementale, DAS, sécurité sanitaire, troubles du sommeil, fertilité mâle
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