En matière de responsabilité sociétale des entreprises (RSE), l’heure n’est plus aux seules postures d’affichage. Le sujet mobilise aujourd’hui les acteurs politiques, économiques et la société civile. Pour les DRH, le sujet constitue un levier d’innovation et de dialogue social.
Bientôt 13 ans ! La RSE est maintenant une adolescente, qui comme les jeunes de cette tranche d'âge se cherche encore. Pourtant, depuis le vote de la loi sur les nouvelles réglementations économiques (2001) obligeant les entreprises cotées à produire un rapport annuel sur leurs actions en matière de développement durable, la notion de RSE a fait son chemin en France au point de devenir un enjeu stratégique tant pour les pouvoirs publics que pour les acteurs économiques. Et même si l’acronyme « RSE » reste aujourd’hui encore à géométrie variable (responsabilité sociale et environnementale, responsabilité sociale des entreprises, responsabilité sociétale des entreprises…), la philosophie n’en demeure pas moins toujours la même : imaginer de nouveaux modèles de développement, de contribution, de gouvernance et d’évaluation prenant en compte les trois piliers du développement durable : économique, social et environnemental, auquel on peut aussi ajouter le volet sociétal.
Associer toutes les parties prenantes
Le 17 juin 2013, Jean-Marc Ayrault lançait les travaux de la « plateforme nationale d’actions globales pour la responsabilité sociétale des entreprises ». La mission de ce groupe de travail réunissant 48 organisations * issues de tous les horizons : débattre au sein d’une même instance des différentes dimensions de la RSE, trop souvent abordées de manière fragmentée, et proposer, pour la France, une vision à la fois dynamique et cohérente de la démarche.
La constitution de la plateforme s’appuie sur le principe caractéristique de la RSE d’instaurer une coopération entre l’ensemble des « parties prenantes » : actionnaires, salariés, consommateurs, collectivités, organisations non gouvernementales... Une spécificité également applicable à l’entreprise où la démarche ne doit pas seulement relever des instances dirigeantes ou d’une éventuelle direction du développement durable, mais doit aussi impliquer de façon transversale tous les niveaux de l’organisation.
Le rôle-clef des DRH..
Si les DRH ne se sont pas toujours sentis légitimes sur le sujet, ils ont pourtant un rôle déterminant à jouer dans la diffusion de la culture RSE en direction du management, des salariés et des instances représentatives. Ce n’est donc pas un hasard si la profession est largement représentée au sein de la plateforme à travers notamment son association nationale, l’ANDRH, qui a, par ailleurs, fait du sujet l’un de ses grands thèmes de travail pour 2014.
Les enjeux RH de la démarche RSE ne manquent pas, qu’il s’agisse d’explorer de nouveaux espaces de dialogue social (la diversité, la qualité de vie au travail, l’empreinte environnementale…), de sensibiliser et de former les acteurs internes de l’entreprise ou encore d’ouvrir cette dernière à la société civile.
...En association avec les communicants
Un rôle qu'ils partagent avec les communicants dont les compétences à fédérer les collaborateurs et autres parties prenantes, à les sensibiliser et à les former font aussi de ses professionnels des pivots de la culture d'entreprise et de la RSE.
Des bénéfices individuels et collectifs
Les bénéfices apparaissent aujourd'hui plus clairement aux différents acteurs. Considérée comme un levier de performance -il suffit de lire les déclarations de l'AMF- la RSE est également source d’innovation et de différenciation pour l'organisation, un facteur de cohésion pour ses équipes en même temps qu’une fierté et un point de motivation.
* En réalité, 96 organisations si l’ont inclus les membres suppléants.
Sources :
D'après e-news groupe Chèque-Déjeuner – mars 2014
Visuel : novancia
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