lundi 30 septembre 2013

SANTE : Une nouvelle avancée dans la lutte contre les nuisances sonores

L’Assemblée départementale des Yvelines a adopté en juin dernier le projet de Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement (PPBE) des Yvelines. Une consultation publique est lancée du 30 septembre au 30 novembre pour présenter le projet et recueillir les avis.

En tant que gestionnaire du réseau routier départemental, le Conseil général des Yvelines réalise un Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement (PPBE). L’objectif de ce plan est de protéger des nuisances sonores excessives les zones d’habitations, les établissements scolaires ou de santé et de préserver les zones calmes.

Une première phase de diagnostic a permis d’identifier les principales zones exposées à des niveaux de bruits supérieurs aux valeurs limites.

A terme, le PPBE des routes départementales devrait permettre de :
  • privilégier les actions en faveur du développement des transports en commun
  • promouvoir les circulations douces
  • mettre en place des actions de prévention, de maîtrise des trafics et de réduction des vitesses.
Rappelons que l’objectif du PPBE est d'améliorer au quotidien le cadre de vie et la santé des habitants par la prévention et la réduction, si nécessaire, du bruit dans l’environnement et de favoriser l’accès de chacun à une « zone calme » identifiée et préservée. Doivent être considérées les nuisances engendrées par les infrastructures de transport routier, ferroviaire et aérien ainsi que certaines industries. Néanmoins, rien n’empêche les collectivités qui le souhaitent d’étendre le plan d’actions à d’autres sources de bruit, comme celles liées aux activités commerciales ou de loisirs par exemple.

En savoir plus sur le PPBE : bruitparif
Consulter le projet
Le résumé non technique
Transmettre son avis par mail : ppbe@yvelines.fr

Source : yvelines.fr, consultation du 30 septembre 2013
Mots clés : santé, bruit, nuisances sonores, Yvelines
 

vendredi 27 septembre 2013

Développement Durable : le concept de justice environnementale



Par justice environnementale, on comprend que les populations sont plus exposées que d’autres aux risques sanitaires. En région parisienne, on admet que les habitants de l’Est sont plus vulnérables que ceux de l’Ouest parisien, cette zone géographique accueillant historiquement sur son territoire des industries. En effet, l’ère industrielle a certes permis le développement de notre société mais a également apporté avec elle la pollution. Par risque sanitaire, il faut entendre que l’activité industrielle s’accompagne d’impacts environnementaux non négligeables : rejets de fumée contenant des polluants dans l’atmosphère, dans l’eau, dans l’air, sur et dans les sols à plus au moins forte dose. Les dangers relèvent, entre autres, de la multitude polluants rejetés, de leur altération dans les milieux dans lesquels qu’ils pénètrent et de la dégradation de ceux qu’ils génèrent ainsi que sur l’homme. À Ceci, il faut également ajouter la probabilité d’accidents ou incidents d’origine chimique.
Ce concept de justice environnementale est apparu aux États-Unis sous la pression notamment des minorités ethniques. Sur le continent européen, la notion a émergé par le biais de la précarité sociale. Les hygiénistes du 19ème siècle ont fortement fait avancer le débat en militant pour des logements salubres (accès à l’eau, chauffage, WC, etc.) pour les ouvriers, un meilleur assainissement, une politique embryonnaire de déchets.
Depuis, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) créée en 1948 s’est attribuée pour mission de réduire les inégalités environnementales et d’élever le niveau de santé des populations. Ainsi, les États se sont engagés à permettre à chacun de vivre décemment sans mettre en danger sa santé. Ceci suppose de réduire donc les impacts des activités anthropiques, de remplacer les produits toxiques pour la santé humaine et celle des milieux tels que les CMR (substances cancérigènes, Mutagènes, Reprotoxiques) par d’autres non toxiques.
Notons que les inégalités environnementales sont aussi d’ordre économique et social. La situation professionnelle, et donc les revenus influant sur le choix du lieu de résidence, sur les produits alimentaires. Tout comme les habitudes culturelles peuvent influencer ces dernières. Les impacts sont également exacerbés en fonction de l’âge et de l’état de santé. Notons que la justice sociale s’intéresse à tous les aspects de la vie d’un individu : vie privée et son milieu domestique, culturel et vie professionnelle et son environnement de travail.
Les implications pour les autorités sont de 3 ordres :
-          -  Elles doivent permettre de rechercher et d’améliorer la connaissance des polluants et de leurs effets. En ce sens, elles favorisent la recherche
-         -  Elles doivent informer, sensibiliser et permettre au public de participer à la prévention et gestion des risques. Ceci renvoie, entre autres, à la loi du 22/07/1987 « Droit des citoyens à une information sur les risques majeurs ainsi que les mesures de sauvegarde » ; la loi de Juillet 2003 a complété ces dispositifs en permettant la création des CLIC (Comités Locaux d’Information et Concertation) et en renforçant le pouvoir des CHSCT (Comités d’Hygiène et Sécurité au Travail).
-          - Elles doivent gérer les risques, intervenir lors d’un incident ou accident aux impacts sanitaires négatifs importants avérés ou supposés.
Pour résumer, cela consiste à mettre en place une politique de gestion des risques, de supprimer tout sentiment d’insécurité et de limiter les risques.
En termes d’interactions entre les politiques nationales et territoriales, nous pouvons prendre l’exemple du Plan National Santé Environnement. Créé en 2004, le PNSE a fait de la santé environnement un thème écologique central. Il fait de la réduction de l’impact sanitaire de l’environnement sur la santé un objectif de santé publique. Piloté par le Ministère des Affaires sociales et de la Santé et le Ministère de l’Écologie du Développement Durable et de l’Énergie, il a aussi la particularité de se décliner sur le plan local. Une partie de la compétence est ainsi placée sous l’égide du préfet de région. Les DRASS[1], DREAL[2] et DRTEPP[3] travaillent alors en collaboration avec les élus, les associations de protection de la santé et de l’environnement, de patients, de consommateurs, de représentants de salariés, d’employeurs, du monde économique et des services de l’État, afin d’adapter le plan national aux spécificités régionales. Ceci démontre l’imbrication d’une politique nationale et locale ainsi que la participation du public.
Par ailleurs, nous pouvons affirmer que le concept de justice environnementale a une place toute légitime dans le Développement Durable, celui-ci se composant de trois volets essentiels que sont l’environnement, l’aspect social et l’économie, le tout encadré par des dimensions éthiques et de gouvernance. Le Développement Durable oeuvrant entre autres pour le respect et la protection des milieux, de la biodiversité et de l’homme. Respecter l’homme, c’est lui permettre de vivre dans des conditions n’altérant pas son intégrité physique et psychologique.



[1] Direction Régionales des Affaires Sociales et Sanitaires
[2] Directions Régionales de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement
[3] Direction Régionale du Travail, de l'Emploi et de la Formation Professionnelle


FMLEMOINE© - septembre 2013
Visuel : www.greenetvert.fr 
Mots clés : santé, justice environnementale, santé environnementale 

GREENWASHING : RENAULT et Citroën contraints de revoir leur copie

Plusieurs constructeurs automobiles, dont Citroën, Renault, General Motors et le groupe Bolloré, ont dû corriger leur message publicitaire concernant leurs véhicules électriques. Le caractère « écologique » ou « propre » de leurs modèles ne pourra plus être vanté par leur publicité. C’est ce qu’a décidé le Jury de déontologie publicitaire (JDP), qui statue sur les plaintes du public envers des publicités présumées mensongères. « Une telle allégation ne peut qu’induire en erreur le public sur les propriétés du véhicule et suggérer indûment une absence d’impact négatif sur l’environnement » écrit le JDP, dans son avis rendu le 6 septembre. Cette délibération fait suite à une plainte pour « désinformation » de l’Observatoire du nucléaire. Pour Stéphane Lhomme, porte-parole de cette Observatoire, ces quatre décisions sont la démonstration que « la voiture électrique est polluante ».

Parmi les sociétés visées, Renault et Citroën associaient leurs modèles respectifs, Zoé et C-Zéro au terme « écologique ». Selon le JDP, « une publicité ne peut se borner à qualifier le produit dont elle fait la promotion d’« écologique » dès lors qu’elle n’est pas en mesure de justifier une telle formulation globale ». Citroën a reconnu que cette allégation peut induire en erreur le public « dans la mesure où la production et l’utilisation d’un tel véhicule ont nécessairement une incidence négative sur l’environnement, quand bien même serait-elle plus limitée que celle de véhicules conventionnels. ».


Source : Bastamag.net, le 26 septembre 2013
Visuel : blog.spear.fr
Mots  clés : greenwashing, publicité, automobile, JDP, Jury de Déontologie Publicitaire

VALORISATION ET RECYCLAGE : Marché du recyclage, une croissance de 3% attendue pour 2014 selon Xerfi

Le secteur du recyclage conserve une activité en croissance. Toutefois, il subit les conséquences du ralentissement économique, selon une étude du cabinet Xerfi. Les évolutions réglementaires devraient cependant permettre une reprise.

Si la conférence environnementale, a placé le recyclage au cœur des débats, le secteur subit toutefois les conséquences de la crise, selon le cabinet Xerfi. D'après l'étude l'indicateur d'activité affiche une hausse de 5% par an entre 2005 et 2013. Il ne devrait pas dépasser les 3% en 2014.

Différentes filières de recyclage connaissaient aujourd'hui des difficultés. Ainsi l'industrie française du papier – carton subit depuis une dizaine d'année un contexte difficile.


Crise, augmentation des postes de charges (embauches de nouveaux salariés contrôle-qualité, hausse des prix de l'énergie, modernisation des appareils de production), réduction des demandes de matières premières recyclées, etc. : la santé financière des plus petites structures a été mise à mal.

Les fournisseurs de déchets ont également modifié leurs comportements : certains industriels préfèrent en effet internaliser l'activité de recyclage. Ainsi Rhodia effectue, sur son site de la Rochelle, la réutilisation des terres rares issues des aimants des éoliennes, véhicules électriques ou disques durs. Dans le même temps, l'offre des recycleurs a tendance à s'homogénéiser, suivant l'intensification de la concurrence, selon Xerfi.
 Dans ce contexte moins favorable, un élément devrait pourtant contribuer à rassurer les entreprises du recyclage : la légère augmentation du prix des matières premières secondaires en 2014.

La profession pourra également compter sur un contexte réglementaire favorable du fait d'une nouvelle réglementation sur la sortie du statut de déchet des ferrailles, acier et aluminium "qui lève les contraintes sur la libre circulation de ces métaux en Europe" pointe Xerfi.

Enfin, une autre perspective encourageante, selon le cabinet : la création de certificats de recyclage négociables. La Commission européenne réfléchit en effet à l'introduction de nouveaux outils pour stimuler le secteur. Avec celui-ci, les producteurs de déchets devront acquérir des certificats qui justifient de leurs actions en matière de recyclage. "Un outil destiné à augmenter le taux de valorisation des déchets et, in fine, l'activité des recycleurs", explique Xerfi.

Source : Actu-environnement.com, le 26 septembre 2013
Infographie : www.pieuvre.ca
Mots clés : recyclage, FEDEREC

ENVIRONNEMENT : Nucléaire, 53 % des Français «favorables à une sortie progressive»

Sommes-nous prêts à laisser tomber l’atome, qui produit aujourd’hui 75 % de notre électricité ? 

Selon le sondage exclusif Le Parisien-BVA à paraître vendredi dans Le Parisien Magazine*, 53 % des Français se déclarent « favorables à une sortie progressive du nucléaire ». De quoi rassurer François Hollande, élu notamment sur sa promesse de réduire l’importance de l’énergie atomique, et qui a réaffirmé vendredi dernier, lors de la Conférence environnementale, le « principe d’un plafonnement à son niveau actuel de notre capacité de production nucléaire ». 
Ce tournant intervient au moment où cette industrie va coûter de plus en plus cher, du fait notamment de la mise aux normes de sécurité post-Fukushima, de la rénovation des centrales vieillissantes ou du prix des réacteurs de nouvelle génération… Un argument sensible pour les Français, dont la priorité, comme le montre ce sondage, reste de réduire leur facture d’électricité

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Ainsi, 53 % des personnes interrogées se déclarent « favorables à une sortie progressive du nucléaire en ». En juin 2011, juste après Fukushima, ce chiffre culminait à 60 %. L’émotion est retombée, mais le sondage indique qu’une majorité de Français veut toujours tourner progressivement la page du nucléaire. Pour 43 % d’entre eux, l’objectif du gouvernement de réduire la part du nucléaire de 75 % à 50 % d’ici à 2025 est « ni trop, ni pas assez rapide, juste comme il faut ». Ils sont nettement moins nombreux à le trouver « trop rapide « (38%) ou au contraire « pas assez rapide » (16%).
Les sondés font preuve du même pragmatisme pour leurs priorités en matière de politique énergétique. La réduction des coûts arrive en tête (39 %), mais la sécurité et l’environnement restent des sujets de préoccupation. Autrement dit, pas sûr que les Français soutiennent l’atome à tout prix. Surtout si les coûts futurs du nucléaire se répercutent sur leur facture...

Sondage BVA réalisé auprès d'un échantillon de 1054 Français de 18 ans et plus interrogés par internet les 19 et 20 septembre 2013

Source : Le Parisien le 26 Septembre 2013
Infographie : Le Parisien
Mots clés : environnement, énergie, nucléaire, France