Chaque jour, la célèbre marque de soda vend 2.8 milliards de bouteilles à travers le monde. Pourtant, le géant américain
a enregistré un recul de ses ventes en 2012. L’aspartame, présent dans
les versions light de ces sodas, est en partie responsable de cette méfiance.
Pour endiguer la fuite des consommateurs, la firme a lancé en juillet,
en Argentine, une mission de sauvetage avec le « Coca-Cola Life » à base
de stévia.
En 2012, la multinationale a vu rouge avec un recul par rapport à
l’année précédente : -1% pour le Coca « regular » et – 3% pour le Coca
light. Même constat pour son concurrent Pepsi. Le rival bleu a perdu 6%
sur ses ventes de light. Le point commun ? Tous ces sodas contiennent de
l’aspartame, un édulcorant du sucre. Décrié par de récentes études,
l’E951, de son nom chimique, causerait obésités, diabètes, cancers
hématopoïétiques, et même accouchements prématurés. Pour certains, s’en est trop, il vaudrait mieux stopper le Coca plutôt que de consommer de l’aspartame.
Pour endiguer le recul de ses ventes, Coca a prit les choses à bras
le corps. En juin, la compagnie lance le « Coca Cola Life ». Né en
Argentine, le nouveau bébé de la multinationale est garanti sans aspartame.
Il est remplacé par la stévia : un sucre naturel extrait d’une plante
tropicale d’Amérique du Sud. Pour les amateurs du goût traditionnel, il
faudra s’adapter : la stévia aurait un pouvoir sucrant 200 à 400 fois
supérieur à celui du sucre. Paradoxalement, la nouvelle boisson
contiendrait moins de 60% de sucre que sa recette originale. Une bonne
nouvelle pour les diabétiques, puisque la stévia descendrait l’apport
calorifique d’une canette à 64 au lieu de 139 kcal par canette.
Depuis 2009, les bouteilles sont en plastique végétal recyclé.
Mais cette fois-ci, le symbole de l’hyperpuissance américaine met les
bouchées doubles en dotant certains de ces emballages d’un édulcorant
naturel et d’étiquettes vertes.
Toutefois, il faut relativiser. Pouvons-nous avoir confiance en
l’engagement « vert » de Coca ? Si l’on y regarde de plus prêt, aucune
précision n’est apportée à la mention « extraits végétaux »
figurant sur la liste des ingrédients. Il est donc probable que la
compagnie Coca, comme beaucoup, pratique plus le « greenwashing »
qu’elle ne s’engage réellement.
Si l’Argentine peut déjà profiter de cette nouvelle recette, le
marché français pourrait accueillir un lancement « prochainement »,
selon le porte parole de l’entreprise et le site Cocacolaweb.
Mots clés : greenwashing, stevia, sodas, éco-conception
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