Une pratique courante dans l'Europe du Nord..
Né il y a
une quarantaine d’années au Danemark, "l'habitat participatif" ou
"groupé" ou "en autopromotion" est très répandu en
Scandinavie et en Allemagne. En France, dans la foulée de mai 1968, il a
séduit quelques centaines de jeunes familles, tentées par un habitat en phase
avec leurs idéaux. Mais le mouvement s’est tari vingt ans plus tard.
Aujourd’hui, cette volonté d’habiter autrement resurgit.
... qui se répand en France
Depuis le
milieu des années 2000, les difficultés à trouver un toit à prix
abordable, mais aussi l’affaiblissement des solidarités et la prise de
conscience de l’urgence environnementale poussent des ménages à chercher
d’autres solutions que la maison mal isolée – où l’on se sent parfois bien
seul – ou l’immeuble désincarné. L’habitat participatif en est une.
Concrètement, des individus motivés – déjà amis ou encore inconnus –
choisissent de constituer un « groupe-projet » et de chercher
ensemble un terrain (ou un immeuble) pour y construire (ou y réhabiliter) des
logements, bien souvent écolos. Une partie du sol et du bâti est mise à la
disposition de tous. Les habitants peuvent être propriétaires de leur toit ou
locataires auprès d’une coopérative d’habitants ou d’un bailleur
social.
416 projets en cours en France
Quelle que
soit la structure juridique choisie – un point que le gouvernement
s’apprête à clarifier (Lire ici l’interview de la ministre du Logement, Cécile Duflot) –,
les habitants se concertent pour chaque décision relative à la conception et à
la gestion quotidienne du lieu. Ils mutualisent une partie de leurs finances,
mais aussi des services (buanderie, garde d’enfants, etc.) et entretiennent
ensemble les espaces communs pour vivre à moindres frais dans un endroit qui
leur ressemble. Selon l’association de développement de l’économie sociale et
solidaire du pays de Brest, il y a actuellement pas moins de 416 projets
en cours dans l’Hexagone. Des dizaines ont déjà abouti. Et chacun suit son
propre modèle. Mais pour passer du rêve à la réalité, on préfère vous prévenir,
c’est toute une aventure.
Source : terra eco #52, novembre 2013
Crédit photo : Pierre-emmanuel Rastoin pour « Terra eco »
Mots clés : habitat participatif, habitat partagé, crise du logement,
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