Des stations fabriquées par Environnement SA surveilleront la qualité de l’air au Brésil lors du Mondial de foot et des Jeux olympiques.
Poissy, jeudi. Derrière Serge Aflalo (à gauche), le Monsieur Brésil de la société Environnement SA, et François Gourdon, le PDG, un modèle d’une station identique à celles qui seront déployées au Brésil.
Cocorico! La France est sûre de monter sur la plus haute marche du podium au Brésil, le pays organisateur
de la Coupe du monde de football de l’an prochain et des Jeux olympiques de 2016. La société Environnement SA de Poissy, spécialisée dans la surveillance de la qualité de l’air, installe ses appareils de mesure dans différentes villes, de Rio de Janeiro à Salvador, en passant par Porto Alegre sans oublier São Paulo ou encore Manaus, au cœur de l’Amazonie.Le but est de réduire la pollution en détectant les particules toxiques qui pourraient être nocives aux athlètes.Environnement SA a déjà fait ses preuves lors des Jeux olympiques de Pékin en 2008. Au Brésil, près de deux cents stations de surveillance doivent être mises en service. L’entreprise a décroché le marché voici trois ans. Aujourd’hui, à un an de la Coupe du monde de football, les systèmes sont en cours de déploiement. Et dans les locaux de l’entreprise implantée dans le quartier de Noailles, les ingénieurs mettent les bouchées doubles. Les appareils de mesure ultramodernes sont installés dans des blocs préfabriqués qui sont ensuite acheminés par cargo ou par avion à destination. A Rio de Janeiro, les dernières de la trentaine de stations prévues ont été livrées en janvier. Mais à Manaus, une ville de l’intérieur du pays, elles ne seront implantées que début 2014, quelques mois avant le coup d’envoi des matchs.
Les autorités peuvent aller jusqu’à fermer une autorouteSerge Aflalo, le Monsieur Brésil de la société, fait des allers-retours régulièrement entre Poissy et l’Amérique latine. « Nous travaillons avec les autorités chargées de l’environnement, explique-t-il. Les données récoltées par nos appareils qui prélèvent des échantillons d’air leur sont transmises. Les pollueurs peuvent subir des fermetures administratives et sont invités à s’équiper de filtres ou de moyens de surveillance pour réduire leurs rejets. » Mais les autorités peuvent aussi prendre des décisions plus radicales. « Si la qualité de l’air est très mauvaise aux abords d’un stade, durant la compétition, l’organisme peut carrément fermer une autoroute », prévient Serge Aflalo. Du coup, sur place, nombreux sont ceux qui s’en prennent à Environnement SA. « Des industriels cherchent à mettre en doute nos mesures, raconte l’ingénieur. Certains nous attaquent en justice. »
Au Brésil, les moyens de lutte contre la pollution sont quasiment inexistants. « Les activités pétrolières ou de pétrochimie et les grandes industries dominent dans les grandes villes côtières, explique François Gourdon, le patron d’Environnement SA. La circulation est également extrêmement dense dans les mégalopoles. » Ainsi le taux de particules toxiques en suspension émises par le carburant des véhicules est très élevé. Il en est de même concernant les molécules d’oxyde d’azote ou encore de monoxyde de carbone présentes dans l’atmosphère. « A cause de cette pollution, les athlètes ne pourront pas bénéficier des conditions optimales pour réaliser des performances, poursuit-il. C’est aussi un vecteur de virus et de microbes. » Et l’installation d’appareils de mesure est positive à plusieurs titres. « C’est un moyen de rassurer le comité d’organisation de la compétition en question », insiste François Gourdon.
Yves Fossey | Publié le 22.05.2013, 07h00
Poissy, jeudi. Derrière Serge Aflalo (à gauche), le Monsieur Brésil de la société Environnement SA, et François Gourdon, le PDG, un modèle d’une station identique à celles qui seront déployées au Brésil.
de la Coupe du monde de football de l’an prochain et des Jeux olympiques de 2016. La société Environnement SA de Poissy, spécialisée dans la surveillance de la qualité de l’air, installe ses appareils de mesure dans différentes villes, de Rio de Janeiro à Salvador, en passant par Porto Alegre sans oublier São Paulo ou encore Manaus, au cœur de l’Amazonie.Le but est de réduire la pollution en détectant les particules toxiques qui pourraient être nocives aux athlètes.Environnement SA a déjà fait ses preuves lors des Jeux olympiques de Pékin en 2008. Au Brésil, près de deux cents stations de surveillance doivent être mises en service. L’entreprise a décroché le marché voici trois ans. Aujourd’hui, à un an de la Coupe du monde de football, les systèmes sont en cours de déploiement. Et dans les locaux de l’entreprise implantée dans le quartier de Noailles, les ingénieurs mettent les bouchées doubles. Les appareils de mesure ultramodernes sont installés dans des blocs préfabriqués qui sont ensuite acheminés par cargo ou par avion à destination. A Rio de Janeiro, les dernières de la trentaine de stations prévues ont été livrées en janvier. Mais à Manaus, une ville de l’intérieur du pays, elles ne seront implantées que début 2014, quelques mois avant le coup d’envoi des matchs.
Les autorités peuvent aller jusqu’à fermer une autorouteSerge Aflalo, le Monsieur Brésil de la société, fait des allers-retours régulièrement entre Poissy et l’Amérique latine. « Nous travaillons avec les autorités chargées de l’environnement, explique-t-il. Les données récoltées par nos appareils qui prélèvent des échantillons d’air leur sont transmises. Les pollueurs peuvent subir des fermetures administratives et sont invités à s’équiper de filtres ou de moyens de surveillance pour réduire leurs rejets. » Mais les autorités peuvent aussi prendre des décisions plus radicales. « Si la qualité de l’air est très mauvaise aux abords d’un stade, durant la compétition, l’organisme peut carrément fermer une autoroute », prévient Serge Aflalo. Du coup, sur place, nombreux sont ceux qui s’en prennent à Environnement SA. « Des industriels cherchent à mettre en doute nos mesures, raconte l’ingénieur. Certains nous attaquent en justice. »
Au Brésil, les moyens de lutte contre la pollution sont quasiment inexistants. « Les activités pétrolières ou de pétrochimie et les grandes industries dominent dans les grandes villes côtières, explique François Gourdon, le patron d’Environnement SA. La circulation est également extrêmement dense dans les mégalopoles. » Ainsi le taux de particules toxiques en suspension émises par le carburant des véhicules est très élevé. Il en est de même concernant les molécules d’oxyde d’azote ou encore de monoxyde de carbone présentes dans l’atmosphère. « A cause de cette pollution, les athlètes ne pourront pas bénéficier des conditions optimales pour réaliser des performances, poursuit-il. C’est aussi un vecteur de virus et de microbes. » Et l’installation d’appareils de mesure est positive à plusieurs titres. « C’est un moyen de rassurer le comité d’organisation de la compétition en question », insiste François Gourdon.
Le Parisien
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