Aux Etats-Unis, les mairies sollicitent les citoyens via des plateformes
web pour financer des projets. Arme anti-crise ou "démocratie à la
carte" ?
Jordan Raynor, co-fondateur de la plateforme CitizInvestor, est un des
acteurs du civic crowdfunding, cette nouvelle tendance qui se développe aux Etats-Unis, au fur et à mesure que les caisses des municipalités se vident. Pour palier aux coupes budgétaires, les services municipaux ont eu l'idée de faire appel à l'esprit citoyen des habitants.
"Les citoyens sont prêts à payer des impôts supplémentaires pour des
projets spécifiques qu'ils désirent tout de suite, explique Jordan
Raynor. Cela permet de réaliser des initiatives qui ne constituent pas
la priorité des municipalités comme, par exemple, la rénovation de
piscines ou la création de petits parcs.
Kansas City a pu financer un programme semblable à Vélib en récoltant 420 000 dollars via Neighbor.ly
Parfois, les citoyens sont à l'initiative de projets qui leur tiennent à coeur. Si ceux obtiennent un nombre suffisants de signataires, ils sont alors dirigés vers les interlocuteurs adéquats au sein de la mairie.
Depuis sa création en septembre 2012, le site a financé neuf opérations
avec succès. La donation moyenne se situe autour de 45 dollars. Les investisseurs sont dans la grande majorité des particuliers et des petits commerces, habitant la ville ou .. pas.
Le développement du civic
crowdfunding pose de nombreuses questions quant au rôle du rôle de
l'Etat et de l'égalité de ses citoyens, l'argent supplantant le vote...
Source : D'après l'article de Yannick Demoustier, JDN, 25/06/2013
Lire également l'article sur : Faire des affaires autrement
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