Culture RP a rencontré Fabienne de La Chauvinière, Consultante en Communication et Responsabilité Sociétale ethiconseil.fr; voici une synthèse de l'interview.
Selon Fabienne de La Chauvinière, Consultante en Communication et Responsabilité Sociétale, la communication est dite responsable lorsque le contenu de ses messages
est clair, vérifiable et qu’il a fait l’objet d’un échange voire d’une
co-construction avec les parties prenantes de l’organisation émettrice. Les impacts environnementaux et sociétaux des activités de communication
doivent avoir été contrôlés. Enfin, la communication doit inciter à un
comportement responsable des publics cibles.
Elle concerne aussi bien la
communication institutionnelle, produits, médias ou hors médias. Depuis
2007, l’UDA (Union des Annonceurs), dont l’une des missions principales
est de promouvoir une communication responsable, a élaboré une charte
engageant ses signataires sur 5 points : bâtir un code de communication
responsable, utiliser avec respect les informations relatives à la vie
privée de ses collaborateurs et clients, engager un process permettant
de vérifier les actions de communication avant diffusion, promouvoir un
comportement responsable, intégrer l’impact environnemental dans les
critères de choix des supports de communication. En 2013, une
cinquantaine d’entreprises sont signataires de la charte.
Devant la vigilance et la méfiance des parties prenantes, et dis années de greenwashing, les organisations doivent nécessairement regagner
la confiance de leurs différents publics en montrant « pattes blanches » ; en les associant au
développement de leur politique de responsabilité sociétale et de leur
communication , ceci afin d’éviter toute interprétation erronée et de répondre
au mieux à leurs attentes en termes notamment d’informations. Créer un
tel espace de dialogue avec ses parties prenantes et montrer des preuves
réelles de son engagement crédibilisent les messages de l’organisation.
La communication responsable fédère les publics de l’entreprise, en
particulier ses salariés, valorise son capital immatériel ; elle est
créatrice de valeur. Cette conception de la communication imposant un
nouveau regard sur le projet de l’organisation est source d’innovations.
Toutefois, la communication responsable requiert du temps car elle impose, en
collaboration avec les parties prenantes de l’organisation, une
réflexion sur l’entreprise et sa mission, un questionnement sur toute sa
communication afin de déceler les voies d’améliorations et de mettre en
œuvre de nouveaux process et outils de communication. C’est une
construction à mener avec l’ensemble des départements de l’organisation
car les principes de communication responsable doivent être déclinés sur
toutes les thématiques de communication : la communication financière,
commerciale, corporate…
C’est une démarche de progrès à mener sur la
durée.
Pour en savoir plus, direction le site de l'UDA
Fabienne de La Chauvinière enseigne également en Mastères – Université de Versailles Saint Quentin en Yvelines
(M1. Politiques de Communication), l’ISCOM, Institut Supérieur de
Communication et de Publicité (Communication globale des marques et
entreprises) et ISCPA, Institut Supérieur des Médias (Cycle mastère professionnel communication en stratégies et développement).
Source : Culture RP du 02 décembre 2013
Visuel : forevergreen.eu
Mots clés : greenwashing, fair social washing, RSE, parties prenantes, communication, UDA
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