mercredi 11 décembre 2013

ENVIRONNEMENT : L'UICN IDENTIFIE LES ZONES PROTÉGÉES IRREMPLAÇABLES POUR LA BIODIVERSITÉ

L'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) a identifié les zones naturelles protégées jugées les plus irremplaçables pour la biodiversité dans le monde. 

Une nouvelle étude scientifique a identifié les zones protégées les plus critiques pour empêcher l’extinction des nombreuses espèces de mammifères, d’oiseaux, et d’amphibiens, d'après un communiqué de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature.



78 sites protégés jugés irremplaçables
Résultant d’une collaboration internationale, cette analyse fournit des conseils pratiques pour améliorer l’efficacité des zones protégées pour conserver la biodiversité mondiale. 

L’étude, publiée dans la dernière édition du journal international Science, calcule le caractère « d’irremplaçabilité » des zones protégées individuelles, en se basant sur les données provenant de 173 000 zones protégées terrestres et sur l’évaluation de 21500 espèces de la Liste Rouge de l’UICN des Espèces Menacées.

L’analyse compare la contribution de chaque zone protégée à la survie des espèces sur le long terme.

Soixante-dix huit sites ont été identifiés comme étant exceptionnellement irremplaçables. Cumulés, ils abritent la majorité des populations de plus de 600 oiseaux, amphibiens et mammifères, dont la moitié est menacée dans le monde.

Dans de nombreux cas, ces zones protègent des espèces qui ne se trouvent nulle part ailleurs. Une grande partie de ces zones irremplaçables sont déjà qualifiées de «  Valeur Universelle Exceptionnelle » dans la Convention du Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Ces sites comprennent les îles des Galapagos, le Parc National de Manu au Pérou et Western Ghats en Inde.

Des zones exceptionnelles à inscrire au Patrimoine Mondial de l'Humanité
Cependant, la moitié de la superficie couverte par ces zones n’est pas reconnue comme un site du Patrimoine Mondial de l’Humanité. Cela comprend par exemple le Parc National des Montagnes d’Udzungwa en Tanzanie, la Zone Humide de Ciénaga de Zapata à Cuba, et le site le plus irremplaçable au monde : le Parc National Naturel de Sierra Nevada de Santa Marta en Colombie. 

« Ces endroits exceptionnels seraient tous des candidats bien placés pour le statut de Patrimoine Mondial de l’Humanité » a déclaré Soizic Le Saout, principal auteur de l’étude. « Une telle reconnaissance garantirait une protection efficace de la biodiversité unique de ces zones, étant donné les standards rigoureux requis pour les sites du Patrimoine Mondial ».

A la différence des études précédentes qui se concentraient sur l’augmentation du nombre de sites protégés, cette étude souligne la nécessité et fournit des conseils pour améliorer la gestion souvent insuffisante des zones protégées existantes. 

Une étude collaborative à l'échelle mondiale
Cette étude s’appuie sur le travail entrepris par un réseau extensif d’experts pour rassembler et analyser des données pour la Liste Rouge des Espèces Menacées de l’UICN, et la Base de Données Mondiale sur les Zones Protégées. C’est le résultat d’une collaboration internationale entre le Centre pour l’Ecologie Fonctionnelle et Evolutionnaire en France, l’UICN par le biais de sa Commission de Survie des Espèces et de sa Commission Mondiale sur les Zones Protégées, le Centre de Surveillance de la Conservation Mondiale (UNEP-WCMC), et BirdLife International. »



Source :www.actualites-news-environnement.com/, le 21 novembre 2013
Visuel : fr.wikipedia.org
Mots clés :  biodiversité, UICN, UNEP-WMCMC, UNESCO, Patrimoine mondial, humanité, espaces menacées, espèces protégées

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