L'Union
Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) a identifié les
zones naturelles protégées jugées les plus irremplaçables pour la
biodiversité dans le monde.
Une
nouvelle étude scientifique a identifié les zones protégées les plus
critiques pour empêcher l’extinction des nombreuses espèces de
mammifères, d’oiseaux, et d’amphibiens, d'après un communiqué de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature.
78 sites protégés jugés irremplaçables
Résultant
d’une collaboration internationale, cette analyse fournit des conseils
pratiques pour améliorer l’efficacité des zones protégées pour conserver
la biodiversité mondiale.
L’étude,
publiée dans la dernière édition du journal international Science,
calcule le caractère « d’irremplaçabilité » des zones protégées
individuelles, en se basant sur les données provenant de 173 000 zones
protégées terrestres et sur l’évaluation de 21500 espèces de la Liste
Rouge de l’UICN des Espèces Menacées.
L’analyse compare la contribution de chaque zone protégée à la survie des espèces sur le long terme.
Soixante-dix
huit sites ont été identifiés comme étant exceptionnellement
irremplaçables. Cumulés, ils abritent la majorité des populations de
plus de 600 oiseaux, amphibiens et mammifères, dont la moitié est
menacée dans le monde.
Dans
de nombreux cas, ces zones protègent des espèces qui ne se trouvent
nulle part ailleurs. Une grande partie de ces zones irremplaçables sont
déjà qualifiées de « Valeur
Universelle Exceptionnelle » dans la Convention du Patrimoine Mondial de
l’UNESCO. Ces sites comprennent les îles des Galapagos, le Parc
National de Manu au Pérou et Western Ghats en Inde.
Des zones exceptionnelles à inscrire au Patrimoine Mondial de l'Humanité
Cependant,
la moitié de la superficie couverte par ces zones n’est pas reconnue
comme un site du Patrimoine Mondial de l’Humanité. Cela comprend par
exemple le Parc National des Montagnes d’Udzungwa en Tanzanie, la Zone
Humide de Ciénaga de Zapata à Cuba, et le site le plus irremplaçable au
monde : le Parc National Naturel de Sierra Nevada de Santa Marta en
Colombie.
«
Ces endroits exceptionnels seraient tous des candidats bien placés pour
le statut de Patrimoine Mondial de l’Humanité » a déclaré Soizic Le
Saout, principal auteur de l’étude. « Une telle reconnaissance
garantirait une protection efficace de la biodiversité unique de ces
zones, étant donné les standards rigoureux requis pour les sites du
Patrimoine Mondial ».
A
la différence des études précédentes qui se concentraient sur
l’augmentation du nombre de sites protégés, cette étude souligne la
nécessité et fournit des conseils pour améliorer la gestion souvent
insuffisante des zones protégées existantes.
Une étude collaborative à l'échelle mondiale
Cette
étude s’appuie sur le travail entrepris par un réseau extensif
d’experts pour rassembler et analyser des données pour la Liste Rouge
des Espèces Menacées de l’UICN, et la Base de Données Mondiale sur les
Zones Protégées. C’est le résultat d’une collaboration internationale
entre le Centre pour l’Ecologie Fonctionnelle et Evolutionnaire en
France, l’UICN par le biais de sa Commission de Survie des Espèces et de
sa Commission Mondiale sur les Zones Protégées, le Centre de
Surveillance de la Conservation Mondiale (UNEP-WCMC), et BirdLife
International. »
Source :www.actualites-news-environnement.com/, le 21 novembre 2013
Visuel : fr.wikipedia.org
Mots clés : biodiversité, UICN, UNEP-WMCMC, UNESCO, Patrimoine mondial, humanité, espaces menacées, espèces protégées
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