C’est avec IndustriAll que Solvay* a signé à Bruxelles le 17 décembre
dernier son accord RSE mondial qui acte pour trois ans la capacité de ce
méta-syndicat (fusion en 2012 des fédérations internationales de la
métallurgie, de la chimie et du textile) à suivre les conditions de
sécurité et de travail du groupe chimique. Chaque année, deux
représentants centraux d’IndustriAll et un représentant local se
réuniront avec trois représentants de la direction sur l’un des sites de
Solvay. En fonction des événements, d’autres réunions pourront se tenir
avec à la clef des visites de sites.
Les élus du CE européen étaient présents, de même que des syndicalistes venus du Brésil, à l’occasion de cette signature. « Notre objectif est de parvenir à un comité de groupe mondial mais une étape intermédiaire va consister à nommer des ambassadeurs non européens au niveau du CE européen », souligne Jean-Pierre Clamadieu, le PDG.
En attendant ce maillage mondial, c’est donc IndustriAll qui assure le rôle de vigie sur les engagements d’un accord RSE. « IndustriAll est une forme d'ONG, de nature syndicale, tout à fait en mesure d’orchestrer des campagnes de presse », prévient Jean-Chistophe Sciberras, directeur des relations sociales de Solvay.
- En effet, Jyrki Raina, secrétaire général d’IndustriAll n’a pas manqué de rappeler la campagne menée de concert avec l’UNI à la suite de l’effondrement de l’immeuble Rana Plaza au Bangladesh avec, au final, un accord signé par près de 200 marques, qui s’applique désormais à 1 600 ateliers et fabriques.
L’accord
décline les indicateurs de suivi RSE du groupe où l’on retrouve
notamment les 23 engagements de Solvay Way, une démarche continue de
progrès. En revanche, pas un mot sur les compensations financières
auxquelles les salariés du groupe peuvent prétendre en atteignant les
objectifs RSE. Pas question en effet d’immiscer IndustriAll dans la
stratégie de rémunération qui fait reposer 10 % de la rémunération
variable de tous les managers sur des critères RSE : 5 % en fonction des
retours de deux agences de notation extra-financière et 5 % en fonction
de la capacité à déployer Solvay Way. « Un accident mortel sur un site
et tous les managers du périmètre concerné perdent 10 % de leur variable
», souligne Jacques Kheliff, le directeur du développement durable.
Mais comment faire en sorte que cette contrepartie financière adossée à la RSE s’applique à l’ensemble des salariés du groupe. Il n’y a pour le moment qu’en France que 10 % de l’intéressement (soit environ 300 € par salarié) reposent sur la variable RSE. La direction réfléchit à la façon d’étendre une redistribution mondiale de la performance sociale.
Mais comment faire en sorte que cette contrepartie financière adossée à la RSE s’applique à l’ensemble des salariés du groupe. Il n’y a pour le moment qu’en France que 10 % de l’intéressement (soit environ 300 € par salarié) reposent sur la variable RSE. La direction réfléchit à la façon d’étendre une redistribution mondiale de la performance sociale.
* N.B. : Solvay a reçu le prix 2013 du Meilleur Rapport Développement Durable décerné par l’Institut des Réviseurs d'Entreprises belges dans la catégorie "Grandes Organisations". Solvay a été félicité pour son rapport quasiment considéré comme rapport intégré abordant tous les aspects (objectifs,
déclaration du management, explication du processus, engagement des parties prenantes, etc.). Plus d'infos
Sources :
Miroir social, Rodolphe Helderlée, le 19 décembre 2013
Site internet www.solvay.fr, consultation du 26 décembre 2013
Miroir social, Rodolphe Helderlée, le 19 décembre 2013
Site internet www.solvay.fr, consultation du 26 décembre 2013
Mots clés : chimie, Rodhia, création de valeur, Développement Durable, RSE, social
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