Les objectifs de la France en matière d'énergies renouvelables d'ici
2020 seront "difficiles à atteindre", l'essentiel du chemin restant à
parcourir, avec une facture qui devrait être supérieure à "ce qui est
habituellement imaginé", a mis en garde la Cour des comptes jeudi 25
juillet 2013.
Entre 2005 et 2011, le coût de la politique de soutien mise en place
par les pouvoirs publics a représenté 14,3 milliards d’euros en cumulé
pour le contribuable et le consommateur, selon un rapport publié par le
gendarme des finances publiques.
Dans le même temps, la part des énergies renouvelables en France est passée de 10,3% à 13,1%, pour un objectif de 23% en 2020.
L’effort à faire de 2012 à 2020 représente donc « globalement six à
sept fois ce qui a été réalisé » lors des sept années précédentes,
relève la Cour des comptes.
Ainsi, les surcoûts des énergies renouvelables répercutés dans la
CSPE, une taxe incluse dans la facture d’électricité, devraient
atteindre 8 milliards d’euros par an en 2020 (soit quatre fois plus
qu’en 2012), pour une dépense supplémentaire pour le consommateur de
l’ordre de 40 milliards en cumulé d’ici la fin de la décennie (contre
3,3 milliards entre 2005 et 2011).
Viennent s’ajouter le coût du fonds chaleur (240 millions d’euros par
an actuellement), des mesures fiscales (crédit d’impôt développement
durable, TVA réduite) et celui des investissements nécessaires pour
adapter le réseau électrique aux nouvelles énergies (5 à 6 milliards
d’euros selon la Cour).
Le premier président de la Cour, Didier Migaud, s’est refusé jeudi à
donner une facture globale, dont le calcul est encore trop risqué selon
lui.
« Le coût devrait être important pour le contribuable et le
consommateur d’électricité, davantage que ce qui est habituellement
imaginé », a-t-il cependant averti lors d’une conférence de presse.
Source : le Club Techniques par Technicités, 25 juillet 2013
Lire l'intégralité de l'article sur la Gazette
Découvrir le Club Technique - Technicités
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire