Sommes-nous prêts à laisser tomber l’atome, qui produit aujourd’hui 75
% de notre électricité ?
Selon le sondage exclusif Le Parisien-BVA à paraître
vendredi dans Le Parisien Magazine*, 53 % des Français se déclarent «
favorables à une sortie progressive du nucléaire ». De quoi rassurer
François Hollande, élu notamment sur sa promesse de réduire l’importance
de l’énergie atomique, et qui a réaffirmé vendredi dernier, lors de la
Conférence environnementale, le « principe d’un plafonnement à son
niveau actuel de notre capacité de production nucléaire ».
Ce tournant intervient au moment où cette industrie va coûter de
plus en plus cher, du fait notamment de la mise aux normes de sécurité
post-Fukushima, de la rénovation des centrales vieillissantes ou du prix
des réacteurs de nouvelle génération… Un argument sensible pour les
Français, dont la priorité, comme le montre ce sondage, reste de
réduire leur facture d’électricité
.
Ainsi, 53 % des personnes interrogées se déclarent « favorables à une sortie progressive du nucléaire en France
». En juin 2011, juste après Fukushima, ce chiffre culminait à 60 %.
L’émotion est retombée, mais le sondage indique qu’une majorité de
Français veut toujours tourner progressivement la page du nucléaire.
Pour 43 % d’entre eux, l’objectif du gouvernement de réduire la part du
nucléaire de 75 % à 50 % d’ici à 2025 est « ni trop, ni pas assez
rapide, juste comme il faut ». Ils sont nettement moins nombreux à le
trouver « trop rapide « (38%) ou au contraire « pas assez rapide »
(16%).
Les sondés font preuve du même pragmatisme pour leurs priorités en matière de politique énergétique. La réduction des coûts arrive en tête (39 %), mais la sécurité et l’environnement restent des sujets de préoccupation. Autrement dit, pas sûr que les Français soutiennent l’atome à tout prix. Surtout si les coûts futurs du nucléaire se répercutent sur leur facture...
Les sondés font preuve du même pragmatisme pour leurs priorités en matière de politique énergétique. La réduction des coûts arrive en tête (39 %), mais la sécurité et l’environnement restent des sujets de préoccupation. Autrement dit, pas sûr que les Français soutiennent l’atome à tout prix. Surtout si les coûts futurs du nucléaire se répercutent sur leur facture...
Sondage BVA réalisé auprès d'un échantillon de 1054 Français de 18 ans et plus interrogés par internet les 19 et 20 septembre 2013
Infographie : Le Parisien
Mots clés : environnement, énergie, nucléaire, France
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