Un rapport remis suite à l'incident de janvier à l'usine Lubrizol
(Rouen) suggère de ne pas se limiter aux risques majeurs et de prendre
en compte les "incommodités" afin d'introduire une gestion de ces
événements distincte de la gestion de crise.
Lundi 2 septembre, le Conseil général de l'économie, de l'industrie,
de l'énergie et des technologies (CGEIET) a rendu public un rapport sur
l'organisation
de l'alerte, de l'information et de la gestion de crise en cas
d'accident industriel dans la perspective de la création d'une force
d'intervention rapide.
Le document, finalisé en mai 2013 et destiné aux ministres de l'Intérieur et de l'Ecologie, fait suite à l'incident survenu le 21 janvier 2013 à l'usine Lubrizol de Rouen.
Cet incident a entraîné d'importantes émanations de mercaptans, des gaz
soufrés extrêmement malodorants, qui ont incommodé de nombreux Français
de la Normandie jusqu'à Paris. "La procédure prévue au plan
d'opération interne (POI) de l'exploitant pour maîtriser ce type
d'incident n'ayant pas suffi, le traitement de celui-ci a duré quasiment
une semaine", rappelle le document, ajoutant que l'événement a "provoqué
la saturation des standards des services d'urgence, et déclenché une
importante pression médiatique au niveau national".
Afin d'éviter de telles situations, le document de 73 pages soumet
pas moins de 35 recommandations clés hiérarchisées en trois groupes.
Le rapport propose [également] de "constituer au niveau national,
par conventions entre l'État, ses organismes publics d'appui technique
et les organisations professionnelles intéressées, une « force
d'intervention rapide » destinée à renforcer les services publics et les
entreprises impliquées dans un accident industriel". En
l'occurrence il s'agit surtout d'améliorer la compétence locale dont
dispose l'Etat grâce, notamment, aux pôles "risques" interrégionaux du
réseaudes Directions régionale de l'environnement, de l'aménagement et
du logement (Dreal), de la Direction générale de la prévention des
risques (DGPR) et de l'Institut national de l'environnement industriel
et des risques (Ineris). Un appui à la Dreal de Haute-Normandie qui "a plutôt bien fonctionné", mais dont l'amélioration reste possible.
Parmi les améliorations, le rapport propose en particulier de passer,
entre l'État et l'Ineris, une convention cadre d'intervention en cas de
crise s'installant dans la durée. De même le document souligne la
nécessité de se préparer à une éventuelle défaillance de l'industriel
qui n'assumerait pas ses responsabilités en cas d'incident. Pour y
remédier, le document appelle à "rechercher avec les organisations
professionnelles concernées (Union des industries chimiques, l'Union
française des industries pétrolières…) les modalités de création d'un
dispositif d'entraide mutuelle des industriels en cas d'accident".
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Source : actu-environnement.com, le 03 septembre 2013
Visuel : 20minutes.fr
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