Une étude indique que la permaculture est non seulement vertueuse pour
l'environnement mais aussi performante au niveau économique.
![](http://1.bp.blogspot.com/-H8cLPAqH5sA/Ui9LKyMJyiI/AAAAAAAAD78/HZgiA_ggjEw/s320/ecobase21.jpg)
Une première étude réalisée sur le sujet en France vient
d’être publiée par le Sad-apt (un laboratoire commun à l’Institut
national de recherche agronomique (Inra) et l’école Agro Paris Tech). Ses chercheurs se penchent en effet depuis deux ans sur la célèbre ferme du Bec Hellouin, référence nationale du « maraîchage biologique permaculturel ». Et les résultats sont « assez exceptionnels », décrit François Léger, directeur du Sad-apt.
Du travail et un revenu pour une personne
Les légumes produits sur la ferme en 2012 - où la météo a été particulièrement médiocre - montrent que l’on peut réaliser au moins 32 000 euros de chiffre d’affaires [1] pour 1400 heures de travail [soit 'un CDI temps plein] sur une surface cultivée d’environ 1000 mètres carrés. Notons que [...] que la taille moyenne des exploitations agricoles françaises est de 55 hectares, soit 550 fois plus.
Les légumes produits sur la ferme en 2012 - où la météo a été particulièrement médiocre - montrent que l’on peut réaliser au moins 32 000 euros de chiffre d’affaires [1] pour 1400 heures de travail [soit 'un CDI temps plein] sur une surface cultivée d’environ 1000 mètres carrés. Notons que [...] que la taille moyenne des exploitations agricoles françaises est de 55 hectares, soit 550 fois plus.
Les auteurs de l’étude se sont également essayés à une estimation de
la marge réalisée sur l’année - décompte fait des charges (faibles pour
ce type d’exploitation) et des investissements initiaux - et aboutissent
à 14 130 euros pour l’année, soit l’équivalent du Smic.
« Il s’agit
de premiers travaux mais cela confirme l’intuition du départ qui est
qu’une petite surface de 1000 mètres carrés permet de créer une activité
à temps plein rémunératrice pour une personne. C’est très encourageant
pour nos recherches sur l’agriculture en périphérie des villes », décrypte Francois Léger.
Le cofondateur de la ferme, Charles Herve-Gruyesr, va encore plus loin dans un texte publié dans le cadre de cette étude : « S’il
est possible de produire sensiblement autant de légumes sur 1 000 m2
que sur un hectare, cela libère de l’espace agricole qui peut être
consacré à planter des arbres fruitiers, des haies, élever des animaux,
installer des mares pour l’irrigation et l’aquaculture, des ruches, un
éco-habitat pour le paysan, etc. Ceci permet d’imaginer des micro fermes
qui couvrent l’ensemble de leurs besoins en matière organique et sont
donc résilientes et autonomes. » Un rêve réalisable ?
Le laboratoire
va poursuivre ses travaux pour évaluer la reproductibilité de
l’expérience du Bec Hellouin et mesurer le lien entre efficacité
économique et durabilité écologique, annonce Francois Léger qui précise « nos
travaux sont déjà regardés avec de plus en plus d’attention dans le
monde agricole mais il y a encore tout un tas de gens qui ont réalisé
des expériences tout à fait intéressantes et restent pour l’instant
méconnues en France ».
Téléchargez ci-dessous l’étude complète
- Source : Terraeco.net le 02 septembre 2013
- Visuel : ecobase21
- Mots clés : alimentation, agriculture, biodiversité, France
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