Jean-Claude Delgenes, directeur général de Technologia, estime que le
futur compte pénibilité « va dans le sens d'une vraie reconnaissance de
la pénibilité du travail et permet aussi de mettre en discussion les
représentations du travail » mais il souligne aussi les biais potentiels
de l’approche. Notamment « un risque de blocage au niveau de
l'embauche, voire de discrimination potentielle pour les futurs
titulaires d'un compte pénibilité » car « un employeur pourrait supposer
qu'un salarié ayant beaucoup capitalisé sur son compte pourrait faire
jouer ses points assez rapidement soit pour passer à temps partiel après
son embauche, soit pour bénéficier d’une formation ».
Retrouvez l’interview complète de cet expert sur les nombreux défis qui sous-tendent la création de ce compte > « Un progrès considérable à la condition de ne pas en faire une usine à gaz ».
Au
rang des défis, il y a celui de l’harmonisation des seuils au regard de
la grande diversité des modalités de reconnaissance de la pénibilité
dans les entreprises. À chaque entreprise son compteur de la pénibilité
pour anticiper la retraite : 9 mois d’anticipation pour 20 ans de pénibilité chez Thales, 7 mois chez Airbus, 80 nuits à la SNCF, 50 nuits chez Orange,…
Pour l'harmonisation des seuils et des critères, Jean-Claude Delgenes préconise la mise en place d'un groupe de travail paritaire qui ne pourra pas faire l'impasse sur les poly-expositions.
Pour l'harmonisation des seuils et des critères, Jean-Claude Delgenes préconise la mise en place d'un groupe de travail paritaire qui ne pourra pas faire l'impasse sur les poly-expositions.
Source : Miroir Social, le 05 septembre 2013, Robin Carcan
Visuel : informer-autrement.fr
Mots clés : préretraite, pénibilité, retraite, Technologia
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